la france divisée contre elle même

Unrésumé critique du livre d'Adrien Abauzit La France divisée contre elle-même qui relate le remplacement du Français par l'homme Tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine ; et nulle ville, nulle maison, divisée contre elle-même, ne saurait se maintenir » (Mt 12, 25). Cette parole est du Christ ! Comme citoyen attaché à son pays ; comme chrétien attaché au bien commun ; comme prêtre attentif à la destinée du peuple auquel il est envoyé, Yepj'avoue que même si pas mauvaise, ben perso elle a déjà pas autant de "guelle" que Xavier Bertrand (pour prendre du même parti). Après je me pose aussi la même question pour Macron perso , rien qu'avec la gestion de la crise sanitaire et LaFrance divisée contre elle-même - Adrien Abauzit 310 p. Éd. Altitude, 2017. Dim : 14,8 x 21 cm En achetant ce produit vous pouvez gagner jusqu'à 2 points de fidélité. Votre panier totalisera 2 points pouvant être transformé (s) en un bon de réduction de 0,60 € . Envoyer à un ami Imprimer 20,00 € Quantité Ajouter au panier Livres(1) La France divisée contre elle-même (2017), Adrien Abauzit, Paris : Éditions Altitude , DL 2017. nonton film tomb raider 2018 sub indo. Par Didier Beauregard, journaliste et essayiste ♦ Polémia a publié de nombreux articles d’analyses de la présidentielle. Fidèle à la réputation de notre fondation et à son nom, nous publions auprès de nos lecteurs des textes qui reflètent parfois des lignes différentes. C’est l’essence même du débat, valeur ancestrale de la civilisation européenne. Nous avons ainsi publié plusieurs textes analysant favorablement la campagne d’Éric Zemmour et portant un regard positif sur les capacités de Reconquête à engranger les victoires dans les années qui viennent. Par exemple ici ou là. C’est dans cet esprit de confrontations des idées que nous publions le texte que nous a fait parvenir un de nos contributeurs. Dans un appel vibrant à l’union de la droite, Didier Beauregard égratigne tous les candidats. Car, après tout, qui aime bien châtie bien ! Polémia Passé le deuxième tour des présidentielles, l’épreuve des législatives sannonce redoutable pour la droite de rupture si elle va au combat divisée contre elle-même, minée par un affrontement dévastateur des egos et des détestations ! », voilà ce que nous écrivions dans notre dernière chronique dans ces mêmes colonnes. Si le pire n’est jamais sûr, dit-on, il semble devoir s’imposer comme l’horizon indépassable de la droite française, en l’absence d’union des forces des droites nationales, incapables de se rassembler dans un moment historique décisif. Au-delà des aspects idéologiques qui fractionnent la droite, impuissante, contrairement à la gauche, à nommer un ennemi commun pour mener un combat commun, il faut bien constater aussi que les personnalités leaders ne sont pas au niveau des enjeux qu’elles sont censées affronter. La guerre des egos, qui fonde l’ordinaire de toutes les familles politiques, est aggravée par des choix stratégiques divergents qui reposent largement sur de fausses perceptions de la réalité politique et sociale du pays. C’est ce que nous nous proposons d’analyser dans cet article. La recomposition de la droite doit parachever la recomposition politique en cours Les électeurs pour l’union des droites La palme de la contrevérité, dans le triste feuilleton des occasions manquées dont nous sommes les témoins, revient à Marine Le Pen, quand elle affirme, avec le plus grand aplomb, qu’elle refuse l’alliance avec Reconquête pour ne pas trahir ses électeurs ! Une inversion de la réalité ; alors qu’un récent sondage montrait que 75% des électeurs RN sont favorables à cette alliance, soutenue par 70% des électeurs de droite, dont 43% de ceux de LR ! Marine Le Pen se pique de ne pas céder à la politique politicienne des alliances opportunistes, quand son attitude tendrait à montrer que son souci premier est de conserver le monopole de la fonction contestatrice et tribunitienne qui permet à l’entreprise familiale de prospérer, en dépit des échecs répétés qui ne laissent envisager aucune perspective sérieuse de victoire. Il est légitime de se poser la question de savoir si, prendre le pouvoir, est bien la finalité politique de la chef du Rassemblement National, qui porte si mal son nom ? On ne peut construire un grand parti national, en fonctionnant sur un noyau très restreint d’individus, unis par des liens familiaux et d’obéissance clanique, en excluant toute diversité idéologique. Un grand parti doit savoir unir des sensibilités idéologiques différentes et favoriser l’expression de personnalités fortes et diverses, aptes à élargir son espace électoral. Un chef de parti doit être un chef d’orchestre qui met en cohérence autour de lui les différents courants de pensée qui peuvent partager un combat commun. La droite, une fois de plus, est victime de son culte archaïque du chef monolithique. A contrario, la gauche trouve sa force dans la diversité des courants et la guerre idéologique interne qui l’anime, étant assurée que la détestation d’un ennemi commun, nommé et diabolisé, lui permettra de se retrouver unie dans les moments décisifs. Le modèle du genre est l’Union de la gauche portée par François Mitterrand qui a permis à ce dernier d’accéder au pouvoir après dix ans d’une guerre incessante avec son partenaire communiste. A un niveau nettement inférieur, Mélenchon vient de nous rejouer, avec succès, la tragicomédie de l’union des gauches, qui permet à ces dernières d’occuper le devant de la scène malgré leur dépérissement global. L’absence d’une culture de la controverse et de la confrontation idéologique s’est manifestée de manière particulièrement visible dans le récent débat du 2e tour, où la candidate RN a subi les attaques de son adversaire, avec une incapacité criante de contrebattre ses arguments. L’erreur de Zemmour Si les talents d’Éric Zemmour pour le débat et la controverse idéologique ne sont plus à démontrer, ses choix stratégiques et ses postures ont laissé apparaitre quelques failles qui ont été, hors effet Ukraine, déterminantes dans sa contreperformance. Il n’a pas su résister à la tentation de la polémique avec sa rivale du RN, alors que, d’évidence, il avait tout à perdre à s’engager dans cette voie. Un leader politique qui se présente au suffrage du peuple doit savoir maîtriser son sentiment de supériorité. Mais, plus fondamentalement, son choix stratégique, essentiellement centré sur la question identitaire et sécuritaire, s’est révélé erroné. Si près de 70% des français partagent, plus ou moins, ses analyses sur les dangers de l’immigration et la présence massive de l’islam dans notre pays, il est naïf de penser qu’ils choisiront pour autant l’homme politique qui se saisie de ces inquiétudes. Le FN a longtemps partagé cette illusion quand ses partisans affirmaient que Jean-Marie Le Pen dit tout haut ce que les français pensent tout bas, espérant ainsi le ralliement de la masse. La sociologie politique est forcément plus complexe et traduit des approches et des attentes contradictoires, voire incohérentes. Pour preuve, si 70% de nos concitoyens s’inquiètent de l’immigration de masse, plus de 60% d’entre eux ont voté pour des partis résolument immigrationniste, dont 58% pour Macron au second tour. Le citoyen électeur est un être fragmenté et compartimenté, dont la main droite ignore souvent ce que fait la main gauche. Eric Zemmour candidat à la présidentielle vers le renouveau de la droite ? Zemmour, paradoxalement, a partagé le même type d’erreur que Giscard d’Estaing, quand confondant le centre sociologique et le centre idéologique de la France des années 70, il prétendait réunir au centre 2 français sur 3 autour du centre sociologique de la large classe moyenne, alors que l’époque était marquée par une culture idéologique d’affrontement binaire droite/gauche qu’il a refusé d’assumer. Zemmour commet l’erreur inverse, en pensant que le constat culturel d’une crainte partagée de l’immigration de masse puisse constituer, par effet mécanique, une nouvelle sociologie politique autour de l’immigration et de ses enjeux civilisationnels. La profondeur du conditionnement des esprits ne permet pas ce sursaut quantitatif et qualitatif et, surtout, la problématique de l’immigration, même très élargie, ne permet pas d’englober la diversité des attentes des électeurs. Pouvoir d’achat vs identité et sécurité, un faux débat ! Nous abordons là un sujet crucial, source de divisions et d’incompréhensions dans le camp national, dont nous devons préciser l’enjeu celui de l’articulation entre les questions sociétales et civilisationnelles et les problématiques socio-économiques ; d’où tout le débat entre le pouvoir d’achat et le régalien qui a marqué la campagne présidentielle. Seul Zemmour a résolument assumé l’option identitaire, quand tous les autres candidats ont choisi, chacun pour des raisons évidentes, de privilégier la thématique du pouvoir d’achat Marine Le Pen pour consolider son image sociale auprès de l’électorat populaire, la gauche, parce qu’elle est immigrationniste par essence, et Macron, outre ses choix idéologiques pro-immigration qu’il ne pouvait franchement revendiquer, qui était particulièrement vulnérable sur le sujet identité/ sécurité. Disons-le nettement, cette construction d’opposition binaire entre le civilisationnel et l’économique est particulièrement pernicieuse et doit être rejetée totalement comme source privilégiée de manipulation de l’opinion. De fait, les deux problématiques évoluent dans des espaces différents qui ne peuvent se comparer mais, qui loin de s’opposer, se répondent. Les immigrationnistes, la gauche en tête, exhibant les résultats des études d’opinion, ne ratent pas une occasion de relativiser, voir nier, la question migratoire et sécuritaire, en montrant que le pouvoir d’achat est la première question qui préoccupe et mobilise les français ; argument facile, martelé pour escamoter la question identitaire. En termes de psycho-sociologie cette affirmation n’a pas de sens, car la première position, le pouvoir d’achat, n’annule pas la deuxième le sécuritaire/ identitaire, mais la renforce. Le pouvoir d’achat est un problème écrasant qui conditionne la qualité quotidienne de l’existence de ceux qui sont socialement fragilisés, il est une fatalité de tous les jours qui s’impose comme un enjeu vital, nul ne peut s’arrêter de manger, de se loger ou de se déplacer. L’identitaire, même oppressant, est du domaine du ressenti, du bien être existentiel, on peut en souffrir profondément et s’en distancier au quotidien. Quant au sécuritaire, largement lié à l’identitaire dans l’esprit du français ordinaire, il est, sauf cas particulièrement dramatiques, vécu comme une fatalité avec laquelle il faut apprendre à composer. Elle crée un climat lourd d’angoisse et de mal-être, mais les populations indigènes, aisées ou populaires, ont appris, au fil des décennies, à gérer le risque. Ces populations dans leur mode de vie quotidien restreignent et s’adaptent à leur espace public, en fonction des considérations sécuritaires. La recomposition de la géographie de l’habitat, avec ses centres ville boboïsés, et ses zones périphériques pavillonnaires, est largement le fruit de cette adaptation aux bouleversements humains générés par l’immigration, combinés avec la dimension économique des prix de l’immobilier urbain. Et c’est bien là que la question sociale et identitaire se recoupent, car la masse des classes moyennes et populaires sait que la paupérisation renvoie ou maintient le petit blanc » dans les zones défrancisées », où il se trouvera en tant que maillon le plus vulnérable de son environnement social. A contrario, des revenus corrects permettent de rejoindre les zones pavillonnaires ou urbaines, où la propriété immobilière assure un minimum de sécurité et de cohérence identitaire ; un enjeu capital pour la scolarisation des enfants, notamment. Il est donc absurde, répétons-le, d’opposer pouvoir d’achat et identité/sécurité ; ce sont les deux faces d’une même médaille qui ne sont pas hiérarchisées avec le même niveau d’urgence et de contrainte l’une s’impose comme une priorité lancinante du quotidien, l’autre comme une peur larvée à laquelle on s’adapte tant bien que mal, tant qu’elle ne vous frappe pas directement. Il est logique que l’angoisse de la détresse sociale qui détruit la vie quotidienne l’emporte sur la crainte sécuritaire dans les préoccupations des français, sans que cela ne relativise en rien l’importance de cette dernière qui lui est étroitement liée. Emmanuel Macron, acteur clé de la recomposition de la droite ? Il est donc illusoire de mener campagne avec l’intention réelle d’arriver au pouvoir, sans avoir préalablement pris la peine d’assoir une crédibilité économique qui rassure un électorat potentiel. L’enjeu matériel du quotidien pèse prioritairement sur les choix politiques, d’autant que la propagande du système peut durablement tricher sur la perception des français sur les enjeux migratoires et sécuritaires, une part non négligeable de la population vit encore dans des zones plus ou moins préservées, mais tout un chacun est confronté à l’incontournable principe de réalité de son pouvoir d’achat ; je peux, ou je ne peux pas avoir ce dont j’ai besoin ! Au-delà de la naturelle divergence des positions, cette crédibilité passe d’abord par la reconnaissance de l’importance de l’enjeu économique et social, afin de conforter l’électeur sur la prise en compte de ses attentes. Elle passe aussi par le soutien que peuvent apporter des acteurs de l’économie, entrepreneurs ou autres, et un corpus théorique qui puisse être légitimé par des personnalités reconnues pour leur savoir, des académiques, notamment. Les différentes familles de la droite nationale n’ont jamais réussi à acquérir cette légitimité économique, alors que, dans les pays anglo-saxons, elle a été à la base des succès du camp conservateur, comme en leurs temps, Thatcher, Reagan, ou même Trump. Il faut engager une alliance des droites sur la base d’une plateforme programmatique prioritairement construite autour des enjeux économiques, si l’on considère, a fortiori, que le constat sur l’identitaire et le sécuritaire est déjà très largement partagé par l’ensemble des forces qui se réclament de la droite. L’illusion de Marine Malgré tous ses efforts pour se normaliser », Marine Le Pen n’a jamais réussi à obtenir un label de crédibilité en termes économique. Pire encore, l’élargissement des thèmes sécuritaires et identitaires dans la conscience collective, a obligé les adversaires du RN à concentrer leurs attaques sur sa dangerosité économique qui, selon eux, isolerait et ruinerait la France en quelques mois. Il faut savoir que Les Echos, journal de l’idéologie dominante des milieux économiques, a été, durant les présidentielles, un des titres les plus virulents contre la candidate du RN. Marine Le Pen est enfermée dans une contradiction qu’elle n’arrive pas à surmonter entre son désir d’être acceptée au sein du système et sa volonté d’afficher une dimension sociale qui peut séduire une certaine » gauche populaire », au-delà de l’opposition droite/gauche. En conséquence, elle se mélenchonise » aux yeux du système et de la droite patrimoniale, sans gains réels du côté de la gauche. Son analyse est sociologiquement fausse, et ses réserves de voix potentielles ne sont pas du côté de LFI, comme l’a prouvé le 2e tour des présidentielles. La gauche de culture populaire et patriote a depuis longtemps quitté les rangs de la gauche officielle et, selon une logique quasi physique, plus l’électorat de gauche s’amoindrit, plus il se concentre sur son noyau dur, idéologiquement fermé et culturellement et sociologiquement incompatible avec la sensibilité populiste » RN. Il en va de même pour ce qui reste de l’électorat LR, mécaniquement de plus en plus âgé et bourgeois, et donc, de moins en moins susceptible de rejoindre la droite contestatrice. Comme nous l’écrivions dans ces mêmes colonnes, qu’importe que le RN ne se réclame ni de droite, ni de gauche, le déterminisme historique et sociologique le place inéluctablement à la droite de l’échiquier politique, là où ses adversaires le positionnent ». En toute logique, la seule voie réaliste pour le RN d’arriver au pouvoir est d’être la plaque tournante d’une alliance des droites de rupture, susceptible de réunir d’emblée plus de 40% de l’électorat national. LR ou l’art de la destruction programmée S’il n’y a plus vraiment grand-chose à attendre pour la droite de rupture du côté de l’électorat LR résiduel, il existe, en revanche, un électorat important d’ancien électeurs de la droite classique » qui ne savent plus vraiment vers qui se tourner. Cet électorat représente entre le tiers et la moitié des électeurs de Sarkozy en 2012 et de Fillon en 2017, soit quelque 10% de l’électorat global ; c’est là, pour des raisons sociologiques et idéologiques faciles à comprendre, que se trouvent les plus importantes réserves de voies pour une droite offensive. Encore faut-il convaincre cet électorat, plutôt bourgeois et conservateur, d’une capacité à gouverner pour qu’il bascule largement dans un vote antisystème. Cet électorat, toutefois, est toujours susceptible de retourner vers sa famille d’origine, s’il trouve des leaders qu’il juge combatifs et assument leur engagement à droite un choix anti Pécresse, en quelque sorte. Nous retrouvons ainsi la problématique de la qualité déficiente des têtes d’affiche des partis. Bruno Mégret La droite doit en finir avec le politiquement correct » Il est proprement stupéfiant que depuis 40 ans, la droite se soit enfermée dans le ghetto électoral du front républicain », qui tourne quasiment systématiquement à son désavantage, sans qu’aucune personnalité majeure de la droite se soit rebellée contre ce diktat qui assoit la puissance idéologique de la gauche. Ce principe a distordu la réalité politique du pays, au point que la droite institutionnelle a fini par perdre tous ses repères pour se condamner elle-même. Tout était prévisible et écrit d’avance ; on ne peut combattre durablement deux ennemis à la fois au nom de la lutte contre l’extrême droite », la droite a légitimé la domination morale » que la gauche prétend exercer. Après le désastre de la candidature Pécresse, aboutissement logique de la distorsion stratégique de la droite, l’avenir de LR est plus qu’incertain. Il est encore étonnant de voir que rien ne bouge, rien ne semble annoncer un revirement stratégique. Aucun des dirigeants censés assumer une image de droite forte, n’apparait capable de franchir le Rubicon de la farce tragique du cordon sanitaire républicain ». Le paradoxe est que, malgré l’état avancé de décomposition de la droite, un leader solide et déterminé pourrait probablement encore rafler la mise d’un grand rassemblement des droites, tant les français restent fondamentalement légitimistes au regard de ce qu’ils estiment être la capacité à gouverner. La droite attend toujours son Mitterrand qui brise enfin le tabou de l’alliance interdite, alors que le temps lui est compté ; en deçà d’un certain seuil il n’y a plus de retour possible ! La droite hors les murs » … ou hors-jeu » ? Le vivier électoral de la droite est riche et diversifié, mais aussi éparpillé. Des personnalités, hors des deux partis dominants il faut encore attendre pour savoir si Reconquête confirme sa percée, sont capables de mobiliser quelques fractions de l’électorat national. On pense prioritairement, à Dupont Aignan et Philippot, mais aussi, dans une moindre mesure, à Asselineau, et, pourquoi pas même, à Jean Lasalle. Prises dans leur ensemble, ces personnalités représentent un espace électoral qui évolue autour des 5% ; ce qui est loin d’être négligeable dans le cadre d’une stratégie d’alliance, alors que, éparpillé, ce vote ne pèse pratiquement rien. La conclusion s’impose d’elle-même si ces personnalités peuvent garder un positionnement personnel utile dans le débat public- on l’a vu avec le combat de Philippot contre les dérives covidistes » – il est clair que, isolées, elles ne peuvent exister électoralement. Ces forces, modestes mais combatives sur des thématiques ciblées, ont donc tout intérêt à adhérer à une stratégie d’alliance qui leur permettrait d’exister politiquement, sauf à privilégier un isolement narcissique qui flatte leur ego, dans l’attente du grand choc qui transcendera leur destin. On a toujours le droit de rêver ! Mais la droite hors les murs, c’est d’abord la masse des électeurs déçus et sceptiques qui se réfugient dans l’abstention. Aucun candidat, en dépit des vœux pieux régulièrement exprimés, ne réussit à les mobiliser, malgré leur conscience politique souvent développée. Il est clair que l’offre ne correspond pas à leurs attentes, et le regard des abstentionnistes est généralement sévère sur les personnalités politiques de droite, jugées incapables de porter une véritable alternative politique. La désunion des droites ne peut qu’aggraver ce sentiment, alors que, nous en sommes convaincus, un projet commun sur les bases de quelques grands objectifs partagés pourrait amorcer une véritable dynamique de conquête du pouvoir. La division des droites, aujourd’hui, laisse le rôle de premier opposant au régime Macroniste à une gauche mélenchonisée » ; ce qui est proprement absurde vu l’état général des partis de gauche. Face à Macron, où est donc passée la Droite ? L’Union est un combat Alors, la droite est-elle définitivement trop divisée idéologiquement et humainement pour pouvoir un jour espérer bâtir une alliance qui renverse la donne politique des quatre dernières décennies ? En tout état de cause, il est vain de vouloir créer un consensus idéologique qui n’existe pas. La conflictualité et la controverse sont les fruits naturels de la diversité qui fonde une alliance. L’Union est un combat », martelait la gauche au temps du Programme commun. Selon une vieille loi de l’histoire, on s’allie d’abord contre un ennemi commun. Le constat d’un socle de valeurs communes le respect des libertés essentielles, la transmission culturelle, le patriotisme… et le même sentiment d’urgence partagé face à des dangers identifiés, devraient permettre de poser les bases d’un consensus de fond, à partir duquel pourrait être définies les grandes lignes d’un cadre économique et institutionnel rénové; chaque force politique gardant son autonomie d’action et de proposition à l’intérieur de ce cadre, avec l’engagement d’accords unitaires à chaque échéance électorale. Sans capacités d’alliance l’avenir politique des droites, en tant que force dirigeante, est compromis, et leurs électeurs perçoivent clairement cet enjeu. Si le rôle des personnalités leaders est essentiel pour porter un projet vers la victoire, il faut alors que le choix des électeurs prenne prioritairement en compte la capacité d’un ou une dirigeante à rassembler au-delà de sa famille naturelle et des limites de sa personne. Nous sommes à un moment historique, où l’absence ou la présence d’une ou plusieurs personnalité s à la hauteur des enjeux historiques que nous affrontons peuvent changer le destin d’un peuple. Didier Beauregard 08/06/2022 À propos Articles récents Journaliste et essayiste. Il y a tout pile un an, l’Atlas du Français de nos Régions éditions Armand Colin était disponible dans toutes les bonnes librairies. Pour fêter cet anniversaire, j’ai eu envie de rédiger un billet que les internautes réclamaient depuis longtemps, qui porte sur les dénominations du récipient, en verre, en métal ou en terre cuite, que l’on utilise pour servir de l’eau à table. Dans l’une des précédentes éditions du sondage Quel français régional parlez-vous? » la 7e de la série principale, j’avais introduit la question suivante En famille ou à la cantine de l’école, comment appelez-vous le récipient ayant pour fonction de servir de l’eau? » Quel français régional parlez-vous? C’est le nom d’une série de sondages linguistiques, auxquels nous invitons les lecteurs de ce blog à participer. Les cartes qui y sont présentées sont en effet réalisées à partir de sondages. Plus les internautes sont nombreux à participer, plus les résultats sont fiables. Pour nous aider, c’est très simple il suffit d’être connecté à Internet, et de parler français. Pour le reste, c’est gratuit et anonyme. Vous avez grandi en France, en Suisse ou en Belgique, cliquez ici; si vous êtes originaire du Canada francophone, c’est par là. La question était accompagnée de l’image d’un pot en verre, et suivie de la liste de choix de réponses ci-après un broc un broc d’eau [prononcé brodo] un broc d’eau [prononcé broKdo] un broc à eau une carafe une cruche un pichet un pot d’eau autre précisez Sur la base des codes postaux des localités dans lesquelles les participants au sondage plus de ont indiqué avoir passé la plus grande partie de leur jeunesse, nous avons comptabilisé, pour chaque arrondissement de France et de Belgique, de même que pour chaque district de Suisse romande, le pourcentage de chacune des réponses possibles. Nous avons ensuite utilisé des méthodes d’interpolation spatiale pour obtenir une surface lisse et continue du territoire. Lire aussi >> Variations sur les dénominations du kebab Quelques définitions Les résultats nous ont pour ainsi dire surpris on ne s’attendait pas à observer des aires d’emploi si compactes et si bien délimitées, compte tenu du fait que les mots proposés appartiennent tous au français commun ». Dans le TLFi, aucune des variantes en présence n’est marquée comme régionale ». Les linguistes appellent régionalismes de fréquence ces expressions qui appartiennent au français commun que tout le monde connaît, et que tous les dictionnaires mentionnent sans marque diatopique, mais dont la fréquence d’emploi est plus élevée dans certaines régions. Les définitions qu’on en trouve sont, cela dit, toutes assez proches un pichet est un récipient de petite taille, de terre ou de métal, de forme galbée avec un collet étroit où s’attache une anse, utilisé pour servir une boisson »; à l’entrée broc, la définition change à peine récipient à anse, de taille variable, le plus souvent en métal, avec un bec évasé, utilisé pour la boisson ou pour transporter des liquides ». La définition de cruche n’est guère différente non plus vase à large panse, à anse et à bec, destiné à contenir des liquides ». Si le récipient a un col étroit et ne possède pas d’anse, on l’appelle carafe bouteille en verre ou en cristal à base large et col étroit que l’on remplit d’eau, de vin ou de liqueurs ». Enfin, le mot pot est le plus sous-spécifié de tous les termes en présence récipient à usage domestique, de forme, de matière et de capacité variables, servant à contenir diverses substances, très souvent des liquides et des ingrédients plus ou moins solides ». pichet Dans notre sondage, les internautes utilisant le mot pichet sont clairement majoritaires cette réponse a été cochée plus de fois. Sur le plan géographique, ils s’agit de participants surtout originaires de la moitié ouest de la France, bien que le mot soit également employé dans le Nord-Pas-de-Calais. Fig. 1 Vitalité et aire d’extension du mot pichet d’après les enquêtes Français de nos Régions 7e édition. Les traits épais délimitent les frontières entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part. La répartition que l’on observe sur notre carte est cohérente avec l’étymologie du mot, que l’on trouve utilisé originellement dans les dialectes de Normandie, du Centre et de l’Ouest de la France FEW. À l’opposé, on observe sur un petit quart nord-est, qui englobe la Belgique, de même que dans le département de la Seine-Maritime, une majorité de participants ayant indiqué employer le mot cruche pour désigner ce récipient. Fig. 2 Vitalité et aire d’extension du mot cruche d’après les enquêtes Français de nos Régions 7e édition. Les traits épais délimitent les frontières entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part. L’étymologie germanique du mot cruche, déjà attesté en ancien français TLFi, ne nous aide pas vraiment à comprendre les raisons d’être d’une telle aire. broc, broc d’eau, broc à eau Sur cette troisième carte, nous avons regroupé les variantes impliquant le mot broc, à savoir broc, broc à eau et broc d’eau prononcé [brodo]. Fig. 3 Vitalité et aire d’extension des variantes broc, broc à eau et broc d’eau prononcé [brodo] d’après les enquêtes Français de nos Régions 7e édition. Les traits épais délimitent les frontières entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part. On peut voir que l’aire de broc est coincée, dans la partie septentrionale de la France, entre l’aire de pichet et celle de cruche. Elle forme comme une espèce de tache d’huile autour de l’Île-de-France, remontant jusqu’à la Somme et redescendant jusqu’au Puy-de-Dôme en passant par le Cher. Pour filer la métaphore, on pourrait même dire qu’une goutte s’est échappée de cette tache dans le Var. pot d’eau vs pot à eau Les deux cartes ci-dessous permettent de rendre compte de la vitalité et de l’aire d’extension des variantes pot et pot d’eau à gauche, et pot à eau prononcé [potâo] à droite. La forme pot à eau ne figurait pas dans les choix de réponses, mais elle a été suggérée tellement de fois dans la case autre précisez » qu’il nous a été permis d’en donner une représentation sous forme de carte Fig. 4 Vitalité et aire d’extension des variantes pot et pot-d’eau à gauche, et du tour pot-à-eau prononcé [potâo] à droite, d’après les enquêtes Français de nos Régions 7e édition. Les traits épais délimitent les frontières entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part. On peut voir que les variantes pot et pot d’eau sont surtout employées dans une région dont le cœur est Lyon, et dont les frontières recoupent, à quelques kilomètres près, l’aire dialectale du francoprovençal ce qui ne veut pas dire pour autant que le mot vienne de cette famille de parlers. Lire aussi >> Survivances des parlers francoprovençaux en français, épisode 1 les animaux Quant à la forme pot à eau, c’est dans une région moins large, autour des villes de Privas en Ardèche et Valence dans la Drôme, que l’on a le plus de chances de l’entendre. carafe Enfin, notre sixième carte rend compte de la vitalité de la forme carafe. On peut voir que le mot est connu partout les zones vertes sont les zones où les pourcentages sont les plus faibles, mais ils ne sont jamais nuls. Fig. 5 Vitalité et aire d’extension du mot carafe d’après les enquêtes Français de nos Régions 7e édition. Les traits épais délimitent les frontières entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part. Si l’on y regarde de plus près, on devine aisément que c’est dans le sud de la Gascogne et dans les la partie la plus occidentale du Languedoc que le mot carafe cumule des pourcentages approchant les 100%, ce qui suggère que dans cette région, contrairement au reste du territoire, on n’utilise guère d’autres mots pour désigner le récipient de table qu’on utilise pour servir de l’eau. Si on devait conclure En guise de synthèse, nous avons réalisé la carte suivante Fig. 6 Les principales dénominations du récipient destiné à contenir de l’eau à table d’après les enquêtes Français de nos Régions 7e édition en français. Les traits épais délimitent les frontières entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part. Cette dernière carte doit être interprétée avec prudence, et à la lumière de ce qui précède on a vu que, presque partout, d’autres variantes étaient utilisées. De fait, la carte rend simplement compte des régions où l’on a observé les pourcentages les plus élevés pour chaque item proposé dans le questionnaire. Les données dialectales de l’ALF récoltées par E. Edmont et éditées par J. Gilliéron ne permettent pas de documenter la situation dans les dialectes galloromans parlés vers la fin du XIXe s. Le questionnaire comprenait les mots pot » carte 1065 et cruche » carte 1526. Le sens exact du mot pot » n’a pas été précisé dans l’enquête dialectale ; quant au mot cruche », il est fortement polysémique, comme le révèlent les réponses des témoins qui donnent des noms différents à l’objet selon qu’il soit en bois ou en terre, avec ou sans bec, avec une ou deux anses, etc.. Il aurait fallu que la question porte sur les dénominations du pot d’eau que l’on utilise à table pour que les données soient comparables. Sur le plan diachronique, notre dernière carte laisse penser que certaines des aires aujourd’hui séparées ne l’ont pas toujours été. L’aire de cruche dans le département de la Seine-Maritime a dû être naguère connectée à celle du nord-ouest, comme l’aire de broc d’eau qui a du naguère être continue. Ce billet vous a plu? Alors n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux profitez-en aussi pour vous abonner à notre page Facebook si vous ne voulez manquer aucune info en rapport avec le projet; on est aussi sur Instagram et Twitter. N’hésitez pas non plus à participer à l’une de nos enquêtes sur le français régional. Ça ne prend que dix minutes à tout casser, ça se fait depuis chez soi sur son ordinateur, son téléphone ou sa tablette, anonymement, et ça nous aide beaucoup! Les cartes que nous présentons ne peuvent être fiables que si elles se basent sur les réponses de milliers de participants. L’important est de ne jamais cesser de s’interroger. La curiosité a sa propre raison d’exister. On ne peut pas s’empêcher d’être en admiration quand on contemple les mystères de l’éternité, de la vie, de la merveilleuse structure de la réalité. Il suffit simplement d’essayer de comprendre un peu ce mystère chaque jour. Ne perdez jamais votre sainte curiosité. », Albert Press J to jump to the feed. Press question mark to learn the rest of the keyboard shortcutsSearch within r/francer/franceLog InSign UpFound the internet!r/francePostsWikiTwitterSujets hebdo0Posted by6 years agoArchived comments44% UpvotedThis thread is archivedNew comments cannot be posted and votes cannot be castno comments yetBe the first to share what you think!About Communityr/franceLe subreddit pour ce qui concerne la France et les Français985kCourageux aoûtiensCreated Mar 19, 2008Top posts may 29th 2016Top posts of may, 2016Top posts 2016 Avocat et écrivain, Adrien Abauzit avait déjà écrit un ouvrage qui n’était pas passé inaperçu ”Abécédaire pour une jeunesse déracinée”. Dans “La France divisée contre elle-même”, l’auteur balaie l’histoire de France afin de montrer comment se sont développées en son sein les forces qui la détruisent depuis plus de 200 ans. Pour lui, “la France est empoisonnée par le virus des Lumières”. D’une plume acérée, Adrien Abauzit dresse une analyse sans concession d’une France menacée de disparition. Refusant le suicide de la France, l’écrivain relève d’importantes notes d’espoir comme le rôle d’internet, vecteur de “refrancisation”. Comme Bernanos, il pense que l’espérance commence toujours avec le désespoir.

la france divisée contre elle même